Rencontre avec la dessinatrice de presse MMTK
Lundi 06 octobre 2025, les élèves de 5C ont rencontré Marame Kane alias MMTK dessinatrice et illustratrice franco-sénégalaise membre de l’association Cartooning for peace (voir article précédent du 09/10/2025).
Elle a répondu aux nombreuses questions posées par les élèves sur son métier, sur son engagement à travers le dessin de presse, sur ses sujets de prédilection que sont la politique, le racisme, le sexisme, la défense des droits humains avec un focus sur les discriminations en l’encontre des personnes noires, des minorités sexuelles, des minorités de genre. Elle fait partie des 5 % de femmes dessinatrices de presse en France et dans le monde.
Grâce au soutien de ses parents et l’univers de la BD, elle a commencé le dessin très jeune à l’âge de 5 ans. Elle est autodidacte et n’a pas fait d’études artistiques, elle précise que ce n’est pas obligatoire pour le dessin de presse. Pour trouver l’inspiration il faut en revanche se nourrir de l’actualité à travers la presse écrite, la radio et les réseaux sociaux. Elle lit également beaucoup notamment des BD, des romans graphiques et des mangas.
Elle réalise des dessins de presse pour plusieurs médias féministes et LGBT. Le métier de dessinatrice de presse étant précaire MMTK travaille également sur des campagnes numériques pour des ONG, des magazines de bandes dessinées, ainsi que des albums de reprises de chanteurs
Elle travaille seule, dans les cafés, le métro (elle aime saisir l’âme des gens et la laideur de ce monde) ou bien chez elle dans son canapé en écoutant de la musique mélancolique et en buvant du thé vert. Son outil de travail est son ipad qui lui sert de tablette graphique, mais aussi des feutres et marqueurs. Elle utilise de plus en plus la couleur car elle publie beaucoup sur les réseaux sociaux.
Ses projets futurs concernent pour le mois d’octobre la participation à un inktober (défi artistique mondial initié en 2009 par l’illustrateur Jake Parker. Chaque mois d’octobre, il invite les créatifs de tous horizons, qu’ils soient débutants ou confirmés, à réaliser une œuvre à l’encre par jour, en suivant ou non une liste officielle de thèmes.), elle va collaborer également à la réalisation d’un roman graphique Faire mouvement, d’une BD sur l’IA, et d’une revue Les assiégées.
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En grandissant, elle a eu peu de modèles auxquels se référer, et c’est justement ce qu’elle souhaite transmettre à travers ses créations : pouvoir dessiner de tout, pouvoir dessiner tout le monde, et avoir un regard critique sur le monde.
Mme Syssau professeur documentaliste et Mme Strub professeur d’HGEMC
